Lire, goûter les mots avec gourmandise, se laisser bercer par une musique, un rythme, se sentir comme porté, emporté par la mélodie d'une poésie enchanteresse, voilà le voyage auquel Nicole Métivier nous convie quatrain après quatrain, page après page.

 

            Entrer dans la poésie de Nicole, c'est déjà un peu connaître l'artiste. Entrer en relation avec Nicole, c'est déjà percevoir un peu de sa poésie. Nicole et sa poésie se confondent en une heureuse et subtile osmose, à l'instar de l'union du chèvrefeuille et du coudrier immortalisée par Marie de France dans un Lai bien connu : " ni vous sans moi, ni moi sans vous ".

 

            La poésie de Nicole est comme une respiration, celle de l'âme. Elle s'y livre avec une prudente pudeur, elle y parle des joies et des maux de l'âme, de la vie en somme. Elle a pour parler de la femme des mots que je lui envie : " A l'aurore bouton et rose dans le soir… Habille d'éternel sa parure de femme " ou encore : " Frêle tu es, ma petite hirondelle, viens te poser sur le bord de mon cœur ".

 

            " La poésie est une clameur, elle doit être entendue comme une musique " disait Léo Ferré. Lorsque le sujet de Nicole se fait plus grave, son archet de violoniste transforme les mots en caresse, caresse pour les oreilles de qui entend son chant poétique, caresse pour le cœur et l'âme à qui se laisse charmer par sa musique.

 

            Les textes de Nicole nous rappellent des valeurs quelque peu oubliées, un bonheur dans ce monde moderne et trop souvent déshumanisé. Mais ne croyez pas, pour autant, qu'elle ait écrit avec une plume d'oie ou alors c'est avec le côté soyeux de la plume qu'elle a délicatement effleuré le papier.

 

                                                                               Pierre VINCENT 

                                                                                                               Grand Prix des Poètes Lorrains 2007

​

​