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Le langage des yeux

 

Il n’est rien de plus doux au regard d’une mère

Que les yeux de l’enfant qui brillent dans l’écrin

Sous le satin des cils ombrageant le chagrin

Ou tout illuminés d’un sourire éphémère.

 

Il n’est rien de plus beau que ces joyaux précieux,

Maquillés de l’azur ou barbouillés de suie,

Irisés de soleil ou de perles de pluie,

   Quand ils posent sur vous leur éclat insoucieux

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Un crayon de couleurs

 

Il n’est de beau regard que celui qui s’obstine

A colorer la vie au pinceau du bonheur

Et retraduit l’image au fond de la rétine

Pour embellir le rêve au nuancier du cœur.

 

Lors, si j’étais l’alpha, recherchant la lumière

A l’iris de tes yeux, tu serais l’oméga,

Le symbole infini d’un monde sans frontière

   A l’horizon duquel fleurit le seringa

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 Cadeau de Noël

Quand se poudre de blanc le manteau de l’hiver

Et clignotent d’espoir les bras du sapin vert,

Chaque petit garçon, chaque petite fille,

Se fait tendre et gentil pour plaire à sa famille.

 

 

Ils espèrent,  tous deux,  qu’en arrivant du ciel

Une hotte à son dos, le bon papa Noël

Découvre, au soir venu, dans leur maison en fête,

 Le beau soulier verni qui l’attend et le guette

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La palette du peintre

Il voudrait de la vie exprimer les couleurs

Et des saisons nuer l’arc-en-ciel des douleurs,

Maquiller de lumière et du bonheur de vivre

 La fibre encore écrue où le pinceau s’enivre

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L’ivresse

 

Je regarde la vie au travers de mon verre

Dans l’insipide rouge ou l’âcreté d’un blanc

Et pour ne pas tomber, rouler dans la poussière,

Il faut que je m’allonge au milieu d’un vieux banc.

 

 

Dans cet état second, inconscient, solitaire,

J’harangue le badaud ou chacun des passants

Qui, d’un regard hautain et l’expression sévère,

  M’exclut avec mépris du clan des bien-pensants .../...

Le miroir

 

A la fleur de mon âge alors que j’étais belle,

Pourquoi chaque matin et pourquoi chaque nuit

Ne me laissaient prévoir qu’un jour je serais vieille

 Et que l’hiver venu, la ride s’épanouit

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